l'A110 son histoire au 1/43ème
Lien vers l'original: juillet 2010, sur Caradisiac par V ALHEINC (va110)
Un topic qui raconte l'histoire du modèle à l'échelle 1/43
Cette page est en fait une mise à jour de celle en lien, pas fini au 05/12/2010, celle-ci sera complètée et est surtout débarrassée des publicités, commentaires... qui polluent la lecture et rendent la lecture difficile, certes aussi un peu moins vivant.
Pour votre information complémentaire, à part de lectures mensuelles, il existe 2 ouvrages déjà parus: Alpine A110, votre auto, Hors série GAZOLINE
et Miniatures Renault éditions ETAI par S GUILLOU qui vous apporteront des compléments.
Au cours de l'été 2010:
Bonjour à tous
Je vous propose un nouveau feuilleton pour cet été : il raconte l'histoire de
toutes les reproductions de l’Alpine A110 au 43eme.
Cliquez sur lien ci-dessous pour activer le raccourci vers le transkit:
1- La préhistoire
2- Et puis vint… la Solido
3- Quand Solido se diversifie, les Verem
4- Et non, ça n’est pas fini
5- Quand la Solido sert de muse
6- Il y a transkit… et transkit
7- Quand on s’affranchi de l’Ancêtre : les Provençaux
8- LE spécialiste…
9- … et les autres
10- Retour en Provence… et la boucle est bouclée
11- Du décal au kit complet, une gamme spécialisée
12- La grosse cavalerie
13- Les séries presses
14- LA collection
15- Du kiosque à la boutique
16- Les trouvailles du net, et autres bizarreries
Sauf indication contraire, les photos illustrant ce sujet sont celles issues de
ma collection personnelle.
Pour les autres photos, les auteurs seront mentionnés au fur et à mesure. Je
remercie d’ors et déjà ceux qui ont contribués à ce sujet, par leur témoignage
ou leurs photos.
Quelques photos proviennent du net, majoritairement de ebay. Si un auteur que
je n’aurais pas mentionné se reconnait, je le remercie de se signaler.
Ce sujet est publié simultanément sur Forum Auto, et sur Forum Alpine Renault.
Il sera repris intégralement (avec quelques ajouts) dans une version papier
dont le mode de diffusion reste à définir.
Cette version contiendra en plus l’inventaire de toutes les références que j’ai
recueillies pendant mes recherches (plus de 340 à ce jour).
Introduction
On ne présente plus l’Alpine A110 berlinette. Lancée en 1961, elle a pendant
plus de 20 ans écumé les rallyes et accroché à son tableau de chasse toutes les
grandes épreuves. Bien que la production ait été arrêtée en 1977, elle fera
encore pendant de longues années le bonheur de pilotes amateurs.
Alors, pourquoi « une » histoire ?
Parce qu’en fait chacun pourrait raconter la sienne, celle qu’il a vécue, ce
que cette voiture a fait vibrer en lui.
Je soupçonne que ma passion pour la petite bleue soit née un matin de Noël
1970, lorsque j’ai trouvé au pied du sapin, dans une boite jaune, rouge et
bleue, une A110 Solido.
Comme tout bambin de cet age, j’ai d’abord joué avec puis, comme pour certaines
de ses consoeurs, lui faire subir quelques transformations. Sans le savoir, je
venais de mettre le doigt dans un engrenage, celui de la miniature.
Je n’ai donc pas la prétention de raconter L’Histoire de cette fabuleuse
machine, mais uniquement de témoigner de tout ce que j’ai pu glaner sur son
sujet dans un domaine précis : celui de ses reproductions au 1/43eme
J’ai pris le parti de ne traiter dans cet article que des reproductions au
1/43eme, en ne tenant compte ni des autres échelles, ni des reproductions «
exotiques » (du style cadeau Bonux).
En menant mes travaux de recherche, j’ai eu la surprise de découvrir des
reproductions que je ne connaissais pas, et d’en redécouvrir certaines que
j’avais oublié.
C’est tout ce travail de compilation que je vais vous faire partager dans les
chapitres suivants.
1- La Préhistoire => Retour table des matières
Avant toute chose, il faut juste faire un petit rappel du contexte de l’époque
dans le domaine de la miniature automobile.
La A110 est née avec les années 60. À cette époque, on est très loin de la
notion de modèle réduit de collection et les seules reproductions de voitures
miniatures ont pour vocation à servir de jouet dans les cours de récréation.
Les marques phares d’alors se nomment Dinky Toys, Solido ou Norev.
On doit la toute première reproduction de la A110 à Norev.
En 1969, le fabricant Lyonnais propose sous la référence 59 une version 1300 à
2 phares.
La miniature est pour le moins bizarre : le profil est plutôt bien rendu, mais
la face avant est désastreuse et il manque bien 5mm en largeur. Les capots
Avant et Arrière sont ouvrants.
Dés 1970, Norev fait évoluer son moule et propose, toujours sous la même
référence, le capot à 4 phares, complété d’une version Gendarmerie.
En 1978, les versions civiles et gendarmerie se verront équipées de roues «
bouton de culotte », beaucoup moins réaliste mais tellement plus efficace pour
faire rouler rapidement les voitures sur le parquet de la chambre…
Toute au long de sa carrière, la A110 aura eu la même référence et le même
châssis, sur lequel figure la mention « RENAULT ALPINE A110 1300 ».
La dénomination dans les divers catalogues va par contre évoluer.
Elle sera d’abord présentée comme « Alpine Renault A110 1964 berlinette » puis
deviendra « Alpine Renault A110 1966 berlinette » en 70 avec l’apparition des 4
phares.
Elle sera référencée successivement 59, puis 59-2 à partir de 1970 et 59-3 pour
la version Gendarmerie.
L’apparition des roues simplifiées verra les références passer à 59-2b et 59-3b
La Norev n’a donné lieu à ma connaissance à aucune déclinaison Compétition,
hormis certains modèles au tout début sur lesquels étaient apposés des numéros
de course et une plaque de rallye en autocollant.
De même, elle n’a jamais servi de base à des transformateurs, sauf peut être
par certains maquettistes passionnés.
FG ajout 12/2010, une boite Norev d'origine.
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Et maintenant quelques photos :
Au fond, la version deux phares (en trés mauvais état)
Au premier plan, de gauche à droite, la version 4 phares roues bouton, la
gendarmerie et la civile de 1970
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Les étiquettes de boites
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Et pour le fun, une pub d'époque
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Source : ebay
Nota: merci à Enzo pour ses précieux compléments d'info pour ce chapitre
2- Et puis vint… la Solido
=> Retour table des matières
En octobre 1970, Solido sort à son tour son interprétation de la berlinette.
Cette mini, malgré ses défauts, va marquer durablement le monde de la miniature
intéressé par la A110 puisque 40 ans après, elle sert toujours de base ou
d’inspiration à de nombreux maquettistes ou artisans.
La première version sort sous la référence 181.
Elle reproduit la machine avec laquelle Jean Pierre Nicolas et Claude Roure ont
terminé 3eme du Monte Carlo 1970.
Elle est caractéristique des productions Solido de l’époque, avec ses vitrages
et ses phares en plastique translucide jaune. Les portes sont ouvrantes et
l’essieu arrière est coudé pour reproduire le carrossage spécifique de la
vraie.
On ne peut pas forcément dire que la ligne soit une réussite. Elle fait globalement
lourde. Le profil des vitres latérales, donc du toit, est désastreux et la
nervure de capot avant est beaucoup trop large.
Mais curieusement l’ensemble est sympathique.
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En 1974, une nouvelle version voit le jour.
Elle garde le même numéro de course mais reproduit cette fois la voiture
victorieuse en 1973 aux ains de Jean Claude Andruet et « Biche ».
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source: internet
Le changement de déco rend malheureusement la voiture fausse : Andruet
utilisait une Groupe 4, caractérisé par ses élargisseurs d’aile pagode et son
radiateur en face avant, détails non reproduits par Solido.
Curieusement, la photo illustrant le catalogue ne sera pas remise à jour les
années suivantes, et c’est la déco de 1970 qui va y figurer jusqu’en 1976.
Cette variante va exister pendant de nombreuses années, avec des nuances de
bleu métallisé allant du bleu gris au bleu pétrole… Elle verra aussi apparaître
les vitrages blancs et les roues plastiques.
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Au catalogue 1977 une nouvelle version apparaît, toujours sous la référence
181. Commercialisée à partir de janvier 1978, elle reproduit celle utilisée par
l’Ecurie Défense Mondiale, avec le 24 en numéro de course, qui correspondrait à
la participation de Bob Wolleck au Lyon Charbonnière 1973. Cette fois, c’est
l’ensemble de la reproduction qui est fausse puisque la planche de décals est
des plus fantaisistes et la carrosserie ne correspond pas à celle de la vraie,
elle aussi avec des ailes de types pagodes.
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source: ebay
Ci dessous, les différents types de boites :
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source : ebay UK
En 1979, Solido lance le principe des kits.
Dans une boite, une voiture en pièce détachée non peinte et une planche de
décals qui permet de réaliser au choix une des trois versions possibles.
La berlinette sera ajouté à cette série en 1980, sous la référence 5181. Le
choix des versions est intéressant puisqu’il permet de sortir des classiques
bleus métallisés usine.
La planche propose de reproduire les voitures de Marianne Hoepfener et de
Marquet au Tour Auto 1972, et de Christian Nahon au Monte Carlo 1977.
Aucune des trois possibilités ne sera réellement conforme : les jantes de la
Aseptogyl sont différentes, celle de Marquet est une caisse groupe 4 à aile
pagode et celle de Nahon une 1600SC (jantes à quatre orifices et bouton de
porte de type poussoir). Mais peut importe : la planche est plutôt bien
réalisée et nombreux sont ceux qui l’utiliseront sur d’autres bases ou en ayant
fait les modifications nécessaires.
Les miennes n'étant toujours pas montées, ci dessous quelques images galnées sur
le net en attendant
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source : ebay
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Collection perso
Quelques petites modifs pour améliorer la miniature :
Et en prime, une pub parue dans la revue Virage en 1972:
Source : ymerpa
3- Quand Solido se diversifie, les Verem
=> Retour table des matières
Au milieu des années 80, Solido explore d’autres marchés pour se relancer. La
marque de Oulins propose des variantes de modèles de compétition sous les
marques Verem et Solido2.
Le principe est assez simple : la voiture est peinte dans la bonne couleur et
se présente soit dans le boîtier cristal habituel, soit en pièce détaché sous
blister et carton.
Il ne reste qu’à poser la déco.
La berlinette n’échappe pas à cette stratégie, et ça n’est pas moins de 11
versions différentes qui seront proposées sous cette forme par Verem :
Darniche, Maroc 1973
Nusbaumer, Le Mans 1968
Manzagol, Tour de Corse 1970
Anderson, San Remo 1971
Saby, Ecurie Echappement, Tour Auto 1973
Tchubrikov Monte Carlo 1971
Wolleck, Monte Carlo 1973
Mouton, Tour de Corse 1975
Darniche, Tour de Corse 1970
Anderson, Monte Carlo 1971
Therier, Safari 1974
Pour l’ensemble de ces versions, le niveau est globalement correct. Bien que
les notices soient souvent succinctes, les planches de décals sont de bonne
qualité (Cartographe ou Graphyland) avec peu de problèmes de tailles ou de
stickers manquants. Les carrosseries sont conformes, hormis pour deux cas
(celle de Wolleck en 73 qui avait un radiateur en face AV et celle du Safari 74
qui était à ailes pagode).
Par contre, les roues sont systématiquement les Gotti 6 branches ce qui, pour
certaines versions, ne convient plus : les versions Le Mans 68 et Tchubrikov
1971 devraient être équipées de Delta Mics, et celle de Mouton de jantes 4
orifices apparues en 1974.
Certaines couleurs ne sont pas réalistes, comme un bleu caddy pour les versions
Le Mans 68 et Maroc 73 et un bleu bizarre pour celle de Mouton.
Darniche, Corse 1970 et Maroc 1973
Manzagol, Corse 70; Mouton Corse 1975; Saby, Tour Auto 73
Anderson, San Remo et Monte Carlo 1971
Tchubriko, Monte Carlo 71; Wolleck, Monte Carlo 1973
Manquent celles de Therier, Safari 74 (en attente de montage) et Nusbaumer Le
Mans 1968.
Ci dessous les deux types de boitage :
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Source : Miragex
Une version civile apparaîtra aussi au catalogue Verem sous la référence 416.
Elle sera proposée en plusieurs couleurs, toujours sous la même référence :
bleu métallisé, blanc, jaune, rouge.
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Source : Miragex
Deux autres versions seront aussi produites : une Gendarmerie sous la référence
201 et un cabriolet sous la référence 2004 qu’on retrouvera à partir de 1998 au
catalogue Renault Boutique.
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Source : Miragex
4- Et non, ça n’est pas fini
=> Retour table des matières
La carrière de la Solido n’est pas finie pour autant.
En 1995, elle réapparaît au catalogue Solido dans la série Yesterday sous la
référence 1803 ainsi que dans la série Racing en version compétition sous la
référence 1904. Cette dernière version reprend la déco du Monte Carlo 1973,
donc est toujours aussi fausse...
Une autre variante, toujours commercialisée sous la référence 1904, propose la
décoration de celle de Nusbaumer, Le Mans 1961, mais dans une version très
simplifiée.
Le moule n’a subi aucune évolution. On peut tout au plus noter que les roues ne
sont maintenant plus en métal mais en plastique.
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Source : Miragex
Vers 2005, elle ressort avec une variante de couleur, en rouge, toujours sous
la référence 1803.
En 2008, elle est toujours vaillante et fidèle au rendez-vous. Solido propose
une ultime version sous la référence 151269, celle reproduisant la voiture
utilisée par Andruet au Monte Carlo 1971.
Cette fois, c’est quasiment un sans faute. La décoration est complète, la
carrosserie est conforme et les détails ont été affinés.
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Et pour le fun :
Pendant toutes ces années, comme je l’ai dit précédemment, le moule n’a pas
évolué. Seules les inscriptions sous châssis vont changer.
La miniature sera pendant très longtemps dénommée Alpine Berlinette Tour de
France. Un cartouche mentionne la référence et la date de première
commercialisation. La marque Solido sera remplacée sur les modèles concernés
par Verem.
On verra ensuite apparaître le puit de vis permettant de fixer la miniature sur
un socle, puis la mention « Tour de France » va être effacée.
Le sigle Solido suivra les évolutions de graphisme de la marque.
L’inventaire de toutes les versions produites de la Solido est quasiment
impossible. En effet elle a servi de base à de nombreux clubs ou de nombreuses
boutiques pour faire des miniatures commémoratives ou promotionnelles. De plus,
elle se retrouvera en dehors de nos frontières, en Espagne et sous la marque
Argentine Bubby.
C’est donc un peu une histoire sans fin.
D’autant qu’elle va se poursuivre sous d’autres horizons, puisque de nombreux
artisans vont utiliser la Solido comme base sous forme de transkit ou comme
source d’inspiration dans la création de leur modèle.
Avant de clore cette première partie sur les réducteurs historiques, il faut aussi
mentionner le projet de Dinky du milieu des années 90 de reproduire aussi la
A110, projet qui ne sera malheureusement pas mené à son terme.
Je vous renvoie pour cela à l’entrefilet
Je possède aussi en
1/43 une A110 Break des Pompiers de Dieppe qui a été construite à 7 exemplaires
à l'échelle 1 si je ne me trompe pas.
Si cela t'intéresse, je peux te faire des photos.
FG ajout 12/2010, le modèle par D Charrier alias MCD produit par JPS, base série presse.
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5- Quand la Solido sert de muse
=> Retour table des matières
Comme je vous le disais précédemment, la Solido va être (et pendant longtemps)
une source d’inspiration pour bon nombre d’artisans.
Dans la seconde moitié des années 70, c’est la grande époque des transkits :
l’artisan propose un jeu d’ailes gonflées, les roues, les spoilers et ailerons
qui vont bien et une planche de décals adéquates.
La multiplicité de ce genre de produit est essentiellement due au fait que les
voitures de course de l’époque étaient très étroitement dérivées, au moins au
niveau de la forme, des voitures de Monsieur Toutlemonde.
Le premier à tirer parti de la Solido est le Maître AMR.
En 1977, il propose deux transkits qui permettent de reproduire les voitures
utilisées par Gérard Larousse en Corse en 1974 et 1975.
Le transkit est composé de quatre extensions d’ailes bulle, d’un spoiler, d’un
jeu de roue et d’une planche de décals.
Il est fourni avec une Solido complète mais non peinte, dans le boîtage
traditionnel de AMR.
Les ayant ratés lors de leur sortie, je n’ai pas le plaisir de les avoir en
vrai, mais uniquement en photo.
Ils ressemblent finalement assez aux autres réalisations du Maitre : pas
forcément un respect absolu des dimensions, mais une geule formidable.
Source : ebay
FG ajout 12/2010, comme toutes transformations à base SOLIDO, le fait de réutiliser la coque induit toutes les erreurs de formes et notamment de la longueur mal calée de la porte vers l'avant: pour réaliser la charnière il fallait de la place: donc tous les transkits sont faux AMR, Robustelli, DINACAR, Mini-racing, JIELGE, DM modèles et même JPS qui ne l'a pas modifié. Le raccordement de l'aile avant avec le bouclier est aussi à reprendre.
Quelques vues d'un transkit AMR.
L’italien Robustelli va à son tour se pencher sur le cas de la A110 à la fin
des années 70.
Il procède de la même manière qu’AMR : une planche de décals, signée
Cartograph, quatre élargisseurs d’ailes soit bulle soit pagode et les
accessoires qui vont bien.
Les jantes sont tournées et les inserts représentant le voile de la 073R sont
en décals.
Robustelli propose ainsi trois versions : San Remo 1973, Tour de Corse 1974 ou
Tour de Corse 1975.
Les transalpins sont dynamiques à cette époque.
Au milieu des années 80, Gamma Models proposes des planche de décals permettant
de réaliser plusieurs versions usines des saisons 71 et 73 : Monte Carlo, San
Remo, Safari, Corse.
Ci dessous la version Robustelli Tour de Corse 74, et la Monté Carlo 1973,
issue du mélange d'un transkit Robustelli pour les ailes et d'une planche
Gamma. Toutes les deux sur base Solido.
FG ajout 12/2010, Quelques vues de transkits Robustelli: Tour de corse 74, San rémo de la même année et Tour de corse 75.
On retrouvera d’ailleurs ces versions sur une planche de décals diffusée par
Tron, qui regroupera une bonne partie des versions de la saison 1973, ainsi que
certaines autres versions emblématiques, comme celle du Mans 1968 ou du Monte
Carlo 71.
Par ailleurs, Gamma Models proposera des kits complets pour les versions de
1973. Mais nous reviendrons dessus ultérieurement.
La notion de transkit peut se réduire d’ailleurs à sa plus simple expression.
Ainsi Graphyland sortira deux références où à chaque fois une simple planche de
décals à poser sur une Solido permettra de reproduire une variante. Ainsi on
pourra ajouter dans ses vitrines les voitures de Darniche en Corse 1968 et de
Larousse au Monte Carlo de la même année ; pour cette dernière, une planche
photodécoupé fournira les inserts pour modifier les jantes et les transformer
en Delta Mics.
Darniche Corse 1968, simplement posée sur une Solido
Le transkit de la A110 de Larrousse Monte Carlo 1968
6- Il y a transkit… et transkit
=> Retour table des matières
D’autres artisans choisissent une voie différente : ils proposent une coque
complète à adapter sur le châssis de la Solido en reprenant les autres éléments
tels que vitrage, tableau de borde et éventuellement roues.
La carrosserie proposée est généralement un surmoulage de la Solido, modifiée
comme il se doit (ailes élargies, ajout d’un spoiler, modification du capot).
Malheureusement, les principaux défauts ne sont pas gommés, notamment la
nervure de capot beaucoup trop large et le profil du toit.
DM Modèles sera le premier à se lancer dans ce créneau et va proposer plusieurs
versions à partir d’octobre 1978.
La toute première version commercialisée sur ce principe sera la machine
utilisée par Bruno Saby pour la saison Rallycross de 1977.
Viendront ensuite les versions Saby Rallycross 1978 et Ogier, vainqueur d’un
concours organisé par la revue Echappement qui lui fournira une voiture pour la
saison 1979.
DM Modèles proposera en mai 1979 deux versions de compétition à ailes bulle
avec ou sans spoiler, dénommées respectivement 1600 ou 1800 gr4. Ces transkits
sont fournis sans décals.
A cette même période, Jielge s’est aussi lancé dans des kits dérivés de moulages
de la Solido. J’ai retrouvé peu d’info sur ces kits, ne les ayant pas achetés à
l’époque. Il y avait notamment une tentative de reproduction de la 1600 SX.
Les baguettes latérales et les poignées de portes ont bien été supprimées et le
pare choc modifié pour intégrer une plaque d’immatriculation droite.
Mais les jantes sont d’un autre âge.
FG ajout 12/2010, Kit A110 1800 16 soupapes Jielge, à l'époque établi à Megeve avant d'aller rejoindre Provence Moulage puis disparaitre. Je précise que les jantes sont assez correctes pas loin de la qualité Provence Moulage.
A cela se rajoutera une version ailes pagode, réduite à sa plus simple
expression puisque seule la caisse sera fournie, sans aucun autre accessoire.
Il y a eu peut être d’autres versions, mais la mémoire me fait défaut…
Au début des années 80, DM va se lancer dans le kit complet. Dans un premier
temps, le principe sera un peu le même, en partant d’une caisse surmoulée sur
la Solido mais cette fois les éléments complémentaires (châssis, intérieur,
vitrage) sont directement fournis et non plus prélevé sur une Solido.
La qualité n’est pas exceptionnelle, loin des réalisations des autres artisans
de l’époque mais les versions choisies sont intéressantes.
On se voit ainsi proposée la version Saby Mont Blanc 1978 et une version plus
exotique, celle utilisée par Camien, un rallyman amateur de la fin des 70, dont
la voiture était équipée d’un aileron arrière de Porsche 934.
FG ajout 12/2010, Kit A110 ailes bulles.
DM proposera aussi sa version ailes bulles sans spoiler accompagnée d’une
planche de décal qui permettra de faire au choix l’une des machines utilisées
par Nicolas en Corse en 1974 et 1975.
L’italien Gamma Models prendra le même principe. Il commercialisera à la fin
des années 80 la version gr4 avec ailes pagodes, en kit.
La carrosserie est elle aussi un surmoulage de la Solido, y compris pour les
roues, qui deviennent en résine et de qualité moyenne, aux dires de ceux qui
l’ont montée.
DM Modèle va ensuite complètement abandonner son moule d’origine Solido pour
proposer une reproduction de 3429GY76 dans sa version Turbo utilisée avec
succès par Jean Luc Thérier au Critérium des Cévennes 1972.
Ce modèle ne doit plus rien à l’ancêtre : la ligne est beaucoup plus fine et
reproduit plus fidèlement la berlinette.
A cette période, DM Modèle aurait reproduit la 16S. À priori, la base serait
toujours le moule Solido, reconnaissable à sa baie de pare brise, mais retouché
au niveau du capot avant.
Je ne dispose pour celle-ci que d’une photo, donc je reste prudent sur son
existence.
FG ajout 12/2010, quelques DM montées.
A 108 (proche A110)
A 108 cabriolet
A 110 Saby au Lyon charbonnière 76
A110 Cevennes
Le principe du surmoulage sera repris en 2005 par Dinacar.
L’artisan Isérois est spécialisé dans les groupes F, et produit plusieurs
transkits de 4CV, de Dauphine ou de Simca 1000 entre autres.
Il va proposer lui aussi deux versions de la A110, avec ailes bulle avec ou
sans spoiler. Ces transkits, composés comme pour DM Modèle d’une caisse et d’un
jeu de roues, sont accompagnés d’une planche générique reprenant l’esprit de sa
série « j’aime le Groupe F ».
Le moulage est repris de la Solido, sans modification de son principal défaut,
la nervure de capot avant.
En septembre 2007, il proposera une très intéressante reproduction de la 1100
utilisée par Maurel en trophée Saloon Car 2002. Le montage se fait sans
problème et la planche de décals est correcte, donnant au final un modèle
inhabituel et intéressant.
7- Quand on s’affranchi de l’Ancêtre : les Provençaux
=> Retour table des matières
On doit à MRF le premier kit en création complète de la A110. Début 80, l’artisan
provençal lance une première version, la caisse gr4 avec ailes pagodes.
La gravure et le moulage sont très fins et les détails très bien reproduits. La
ligne est fidèle et rend parfaitement la finesse de la ballerine bleue.
Viendront ensuite une version ailes bulle puis le proto 1800 utilisé par Alpine
durant la saison 1972.
Lorsque vers 1983 MRF se scindera entre Starter et Record, ces moules se
retrouveront dans la gamme Provence Moulage, où ils seront complété par les
planches de décals permettant de reproduire 7087HE76 soit en Corse soit à la
Ronde Cévenole, et la voiture utilisée par Jean Ragnotti au Monte Carlo 1976.
Curieusement pendant quelques temps, les voitures seront commercialisées par PM
mais le châssis fera toujours apparaître le logo MRF.
Voici les deux premières MRF, habillées avec des planches de décals Robustelli
FG ajout 12/2010: versions Turbo Tour de Corse 72 et Ronde Cévenole 73.
Un cabriolet et la 16S viendront ensuite.
FG ajout 12/2010.
En 1988, Provence Moulage sort une nouvelle variante : la gr4 utilisée par
Manzagol au Tour de Corse 1978.
Elle apparait ici accompagnée de 7087, miniature badgée MRF mais commercialisée
par PM.
Une nouvelle version, cette fois à ailes normales, va voir le jour. Le kit
permettra de reproduire soit la machine victorieuse au Monté Carlo 1971, soit
celle utilisée par Nussbaumer au Mans 1968.
Viennent ensuite en 1996 après un long moment de silence les quatre voitures
usine du Monte Carlo 1972, puis un an après la Turbo des Cévennes. Cette ultime
version aura la particularité d’avoir des entourages de vitres photodécoupées.
En 1995, Starter va proposer à son tour son interprétation de la berlinette. La
première version reproduite est celle utilisée par Vinatier au Critérium des
Cévennes 1966, puis vient ensuite une reproduction de la victorieuse en Corse
en 1973 aux mains de Jean Pierre Nicolas.
Le moule n’a rien à voir avec ceux issues de MRF et semble d’ailleurs avoir été
fortement inspiré de la Solido (encore elle) reconnaissable notamment à la
ligne de la baie de pare-brise et au profil des vitres latérales.
La finition ne semble d’ailleurs pas du même niveau que celle de leur camarade
de jeu.
Ce même moule sera ensuite utilisé en 1998 pour proposer la machine de Jean
Claude Andruet en Corse en 1968.
Au début de ce siècle (ça fait drôle d’écrire ça…) Starter va proposer une
nouvelle version, celle victorieuse au Monte Carlo 1971 avec Ove Anderson.
Cette fois, le moule n’est plus le même. En effet, Starter a été entre temps
repris par Provence Moulage, et donc utilise les moules issus de cette dernière.
L’histoire ne s’arrêtera pas là puisque Provence Moulage sera à son tour repris
par une autre société. Mais ça sera un autre chapitre.
8- LE spécialiste…
=> Retour table des matières
JPS a été le premier artisan à s’être occupé de reproduire la A110 en plusieurs
versions.
On lui doit pas moins de douze versions différentes qu’il proposera dés 1988 et
jusqu’en 1996, autour des quatre configurations classiques de carrosserie :
ailes pagodes, ailes bulle et pare-choc, ailes bulle et bouclier avec ou sans
becquet.
Particularité : il a enfin entendue la longue plainte des maquettistes devant
leurs pistolets, tous ses modèles sont pré-peint.
Il va être le premier à sortir des classiques usine de la saison 73 pour
proposer des versions plus colorées.
On lui doit ainsi les versions 74 et 75 de Larrousse en Corse, le proto utilisé
par Darniche à la Ronde Cévenole 1974 (dans sa version Essais), la machine de
Thérier au San Remo 1975, celle de Henry au Neige et Glace 75, les africaines
du Bandama et du Safari 1974, la MacKeen de Panciaticci, puis celles de Saby au
Mont Blanc 76 et de Andruet au Milles Pistes 76.
Il réalisera aussi la monstrueuse 16S que Biancone a utilisé en course de cote
en 77 et la version Rallycross de Saby de la même année.
Ses choix serviront d’ailleurs d’inspiration pour certains de ses confrères,
puisque certaines versions originales vont se retrouver dans d’autres gammes.
Quelques unes de ses productions
Larrousse, Corse 74 et 75
16S de Biancone; Darniche, Ronde Cévenole 74
Pour l'anecdote, ces deux voitures ont fait l'objet d'une double page dans le
livre Alpine de Dominique Pascal.
Henry, Neige et Glace 75; Panciaticci, Giraglia 76
Saby, Mont Blanc 76; Andruet, 1000 pistes 76
FG ajout 12/2010, quelques montages JPS dont les vezrsions rallye cross de B SABY.
Il a par ailleurs produit pour différents clubs Alpine qui le sollicitaient des
séries dans les différentes configurations, sans déco (ou avec juste le
marquage blanc « Alpine Renault » sur les ailes arrière).
Un jour, agacé de se voir sans cesse sollicité pour produire de nouvelles
versions exotiques, il a balancé à son interlocuteur : « et pourquoi pas une
berlinette La Poste, tant qu’on y est ». Et c’est comme ça qu’est née la
voiture de liaison rapide utilisée pour le courrier de la revue Mille Miles.
FG ajout 12/2010,un modèle original. En fait ce modèle a été créé pour Milles Miles à la demande de ce magasine. Celui-ci distribuait les modèles JPS depuis déjà longtemps et pour pouvoir investir dans la micro-informatique, a été créé un modèle spécial dont les bénéfices de la vente ont servi à celà. Les moèles sont numérotés et livrés dans un boitage avec socle en bois et certificat d'authenticité.
Source JM Cotteret: Mille Miles
Pour le fun : l'ayant raté à sa sortie, je me suis donc fait ma propre version
:
L’artisan nivernais avait d’autres projets dans ses cartons, notamment le proto
de Laurent. Compte tenu de ce qui s’annonçait alors dans le domaine de
l’industriel (nous sommes à la fin des années 90), il a préféré se tourner vers
d’autres sujets.
Il reviendra néanmoins en octobre 2006 avec un tout nouveau moule, issue des
protos de la gamme Trajectoire qu’il vient de racheter à Philippe Khomiakoff.
Ce nouveau modèle se caractérise par sa porte et capot ouvrants.
FG ajout 12/2010,un modèle avec une seule porte ouvrante. Les autres photos sont celles d'un modèle issu de la production de Ph KHOMIAKOFF= Pare-chocs 7.
9- … et les autres
=> Retour table des matières
La A110 aura inspiré de nombreux artisans.
Pour être complet sur le sujet, nous allons nous arrêter dans un premier temps
sur ceux qui l’ont reproduit en une ou deux versions. Nous verrons ensuite dans
les prochains chapitres le cas de deux artisans ayant développés une gamme plus
complète.
Le Phoenix
En 1993, André Marie Ruf rejoint Le Pheonix. Il propose en 1994 sous cette
marque son interprétation de la 1600S. Le kit est en white metal, fidèle à la
tradition du Maître.
FG ajout 12/2010, photo du kit. Pour information c'est une nouvelle société créée par AMR , celle-ci renait de ses cendres, d'ou son nom. En complément un livre est en préparation sur ce créateur et un site animé par son fils permet de trouver toutes sortes d'informations: Voir dans AMR forum .
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Photo trouvé sur le forum italien duegieditrice
Quelques modèles seront vendus tout monté, certains dans la configuration Monte
Carlo 1971.
Cette dernière version fera d’ailleurs l’objet d’un transkit, comme un clin
d’œil pour rappeler le début de l’aventure. Cette fois, les pièces en
white-metal fournies permettent d’améliorer l’intérieur et de remplacer les
jantes.
Quatre ans plus tard, le kit ressortira modifié pour reproduire la version
victorieuse en Corse en 1970 aux mains de Jean Claude Andruet.
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Photo trouvé sur le forum italien duegieditrice
DUVI
En juillet 1997, Duvi va proposer une reproduction de la version 1600SX.
L’idée est bonne mais la réalisation loin d’être convaincante. En fait, malgré
une ligne générale bien rendue, ce modèle souffre comme tous les autres modèles
de cette gamme d’une finition qui n’est définitivement pas à la hauteur de la
concurrence.
Les moules seront ensuite repris par BTV, un artisan français qui proposait des
modèles tout montés. Le transfert ne s’est malheureusement pas accompagné d’une
amélioration de la qualité.
BTV aurait produit sur demande une version ouvrante de la 1600SX ainsi qu’un
cabriolet, lui aussi avec portières et capots ouverts. Il s’agirait à priori de
commandes spéciales, réalisées à l’unité.
Paradcar
Cet artisan spécialisé dans la reproduction de voitures françaises a proposé
une version cabriolet 1963 de la A110.
La ligne est réaliste et quelques détails tels que phares et
essuie-glace sont rapportés.
FG ajout 12/2010, photo du modèle dans le boitage d'origine.
Source FG
A 110 cabriolet Paradcar bien que notée RR miniature par son auteur: MS
Fir’mini
L’artisan stéphanois est le seul à s’être intéressé à des A110 utilisées en
VEC. Il propose en 1990 la reproduction de la machine utilisée par Aubert en
1987, puis en 1992 vient le tour des voitures de Mocellin et Mousset engagées
au Var 1991.
Ci dessous, les planches de décals posées sur des miniatures "presse"
modifiées
Sur la base d’une version 2 phares il proposera ensuite en 1993 deux modèles
reproduisant les machines utilisées par Delagneste-Rozinski et Orsini-Vinatier
à la Targa Florio 1966, ainsi que celle de Bianchi en Corse en 1965.
La finition reste correcte et les miniatures sont sympathiques.
La gravure des décals est fine et celles ci se posent facilement. Les versions
proposées sont très intéressantes.
Photo: reghiu
Axel’R
Le Montpelliérain (Roger Dutemple) aura deux berlinettes à son catalogue, mais il s’agit de
A108. Il proposera par contres des planches de décals permettant de reproduire
les voitures utilisées aux Cévennes par Bianchi en 1964 et Wolleck en 1969.
Il a par contre à son programme plusieurs A110 dont nous suivrons la sortie
avec attention.
Mini Racing
Curieusement, l’artisan de Nogent attendra juillet 2008 pour mettre une A110 à
son catalogue.
Il s’agit de la barquette réalisée par le Niçois Albisson et utilisée à la
Ronde Cévenole 1969. Le modèle est original et la réalisation fine.
FG ajout 12/2010, photo du modèle monté.
RR Miniatures
Cet artisan, d’habitude plutôt spécialisé dans les Citroën, propose en kit
résine un des tous premiers cabriolets, basé sur la carrosserie à deux phares
et jupe arrière de A108.
La gravure est fine et la ligne plutôt bien traitée.
FG ajout 12/2010, accessoires rapportés et photodécoupe grille arrière (décalcomanie sur Paradcar) par exemple qui font une différence avec le modèle Paradcar. Autre particularité le plan de montage et le kit ci-dessous font état d'un pare-brise séparé, que je n'ai pas sur un modèle monté: 2 versions potentielles.
Arena
L’artisan transalpin met à son catalogue sous la référence ARE 176 la
reproduction de la A110 vainqueur au Rallye des 2 Vallées en 1975.
Selon Aréna, le modèle serait d’origine DD Modèle, sur lequel je n’ai aucune
information.
Photo issue du site Arena
KitCar43
La boutique catalane va nous proposer deux versions.
En 2008, une planche de décals permet de faire la version utilisée en Catalogne
au rallye Costa Brava 1975. La planche est complétée par un additif dont on ne
sait pas trop s’il s’agit d’un correctif, ou d’un complément pour réaliser une
variante.
Il faut dire que la notice très succincte et le manque de photo d’époque
n’aident pas à savoir précisément ce qu’il en est.
Le modèle est aussi disponible en tout monté, la base utilisée semblant être
d’origine IXO.
Photo issue du site KitCar43
En septembre 2009, cette même boutique propose la très surprenante Alpinche. Il
s’agit d’un A110 équipée d’un flat 6 Porsche, utilisée par le pilote et
préparateur Reverter dans les années 70.
Le modèle est en résine et est proposé uniquement monté. Les photos ci dessous
permettent d’apprécier la finesse de la réalisation.
Photos rog551
MS Moulage - Hostaro
Le cas de Marcel Servettaz, artisan savoyard, est un petit peu différent. Il va
proposer à partir de 1987 non pas une seule A110, mais toute la gamme des
versions civiles de la A110 à 4 phares.
Sur la base d’un master signé Hostaro et en faisant les modifications qui
s’imposent, c’est donc 12 versions différentes qui seront mises à son
catalogue.
La voiture est bien reproduite, avec toutefois un nez un peu trop pointu à mon
avis. Le châssis porte la référence « MS Moulage Alpine A110 Réf. N. 1 » et «
Maquette HOSTARO »
Les détails sont finement rapportés et bien entendu adaptés à chacune des
versions reproduites. Par contre, les roues auraient gagnées à être mieux
traitées et mieux positionnées, surtout à l’arrière.
Un excellent article sur le sujet se trouve sur le site du BAC2S (Berlinette
Alpine Club des 2 Savoies et sur ce site MFcreation).
FG ajout 12/2010, voir aussi sur MFcreation.free.fr
Lien pour cette page : MS moulages, un copain
Photo F Gaveau, site BAC2S
Certains artisans vont commercialiser uniquement des planches de décals, à
l’instar de ce que faisait Graphyland.
En 2009, ReStart, proposera ainsi plusieurs planches de décals
permettant de reproduire quelques nouvelles variantes.
Hormis les classiques versions usine 1969, les planches les plus intéressantes
sont celles qui permettent de reproduire la tentative de qualification au Mans
1971, et plus original, deux versions utilisées à Sebring en 1965 pour les
besoins d’un film sur Michel Vaillant.
La diffusion est plus que confidentielle : hormis sur ebay, je n’ai trouvé ces
planches qu’une fois à Lohéac.
Ci dessous, les versions Essais Le Mans 1971 et Tour de France 1969
En passant les frontières, on pourra citer la marque Tchèque RejiModel qui
propose la déco de la machine de Hubacek au Skoda Rally de 1974, ainsi que Automobilina,
un artisan italien qui a toute une gamme de planches pour des versions ayant
couru la Targa Florio.
Concernant le cabriolet Alpine de " R.R.
MINIATURE" commercialisé en 2 versions, monté ou en kit (au départ
exclusivement distribué par le magasin le "Chat Botté"?) il me semble
qu'il s'agit d'une A110 et non pas d'une A108, et que le moule a été rétrocédé
par la suite à Paradcar qui a alors repris sa commercialisation (uniquement
montée?) . C'est d'ailleurs la voiture d'un célèbre collectionneur français de
la 1ère heure qui a servit de modèle.
10- Retour en Provence… et la boucle est bouclée
=> Retour table des matières
Héco Modèles va aussi s’intéresser à la berlinette. Cet artisan dont l’activité
a débuté en 1979 se positionne sur le haut de gamme. Ses modèles sont quasiment
exclusivement proposés tout monté, sur socle.
En 1993, il propose une première version de la A110. Il s’agit d’une 1600SC
dont les lignes générales vont penser à celle des kits Starter. Simple
coïncidence due à l’utilisation d’une source d’inspiration commune, ou
transfert de technologie ?
L’année suivante, c’est au tour d’une 1800 Gr4 d’être commercialisé. Cette
fois, on se rapproche plus de la finesse d’une Provence Moulage.
Plusieurs autres versions seront ensuite commercialisées, dont certaines
curieusement très proches de celles proposées par Provence Moulage.
Ci dessous les deux premières Heco Modèles :
ainsi que deux des quinze versions compétitions
Ces images sont issues du site HecoModèles (je n'ai pas le plaisir d'avoir pu
m'en offrir une...)
En 2007, Heco Modèles, devenu entre temps Heco Miniature suite à la fusion avec
Miniatures du Chateau, rachète Provence Miniatures Automobile.
Il faut faire là un petit rappel historique. Provence Moulage a eu dans le
courant des années 1990 une histoire plutôt mouvementée, faite de rachat et de
cession. En 2004, elle est reprise par Norev. Une partie de ses anciens
employés fondent alors Provence Miniature Automobile, en reprenant certains des
moules.
En 2008, Heco Miniature propose une ultime version de la A110, dont la
caractéristique principale est de disposer de capots et portières ouvertes.
Cette miniature sera un temps disponible sous la marque Challange, marque qui
regroupait les modèles très haut de gamme de Héco Modèles.
Fin 2008, cette gamme est reprise par EHL43, qui relancera la marque PMA,
Provence Miniatures Automobiles.
Partant de la base ainsi disponible, PMA va décliner de nombreuses versions
autour de la configuration ailes pagode, reproduisant ainsi 3429 et 3430
utilisées par Darniche et Andruet au Critérium des Cévennes 1971, le proto
utilisé par Jullien à la Ronde Cévenlole 1973, la Turbo des Cévennes 72 et la
voiture victorieuse en Corse en 1973. Cette dernière sera aussi disponible en
version ouvrante.
Il va compléter sa gamme avec une version ailes bulle qui permettra de
reproduire les diverses machines utilisées dans les Cévennes en 1975 par Henry
(Ronde Cévenole, Critérium) ou Serpaggi (Critérium).
Ci dessous la version Monte Carlo 1973 en configuration ouvrante, puis normale,
et la version Ronde Cévenole 73
Images issues du site EHL43 (lorsqu'il était encore accessible).
11- Du décal au kit complet, une gamme spécialisée
=> Retour table des matières
En 1996, apparaît un nouvel acteur : CB Com.
Il se fera assez rapidement une spécialité de traiter la berlinette puisqu’il
va proposer au final 110 références (si, si, ça ne s’invente pas) pour
reproduire ou améliorer ce modèle.
D’ailleurs, une page de son site internet sera même dédiée à Alpine.
Dans un premier temps, il va proposer uniquement des planches de décals, puis
va petit à petit enrichir sa gamme d’accessoire (roues, élargisseurs d’aile,
spoiler…), pour au final proposer une caisse complète à adapter sur la toujours
fidèle Solido ainsi que des kits complets.
Le kit complet semble avoir été inspiré par la Vieille Dame de Oulins, mais
amélioré au niveau de la face avant.
Il laissera dans le milieu de la miniature un sentiment plus que mitigé et
l’impression d’être passé à coté de quelque chose qui aurait pu être grand.
Si ses premières productions sont de bonne qualité, la situation va rapidement
se dégrader : les planches de décals sont souvent incomplètes et la taille de
nombreux stickers pas du tout conforme. Sur ces dernières productions, les
lettrages sont souvent imprimés sur un fond de la couleur de la caisse, qu’il
est quasiment impossible de faire coïncider avec la nuance de la peinture
utilisée. Quant aux kits, ceux qui en ont montés n’en gardent pas un très bon
souvenir.
C’est d’autant plus dommage que les versions proposées sont très souvent
inédites et très intéressantes.
Il cessera son activité fin 2006 et son catalogue sera repris par RM, Rallye
Miniature qui ne gardera comme référence que les planches de décals seules
Quelques images de celles que j'ai réalisé :
CB Com et la Corse : Panic, 1981 (sa première référence pour les A110);
Soriano, 1978
Picone, Tour de Corse 1975; Henry, Monte Carlo 1973
Boucher, Coeur de France 2004 (révélatrice du problème de retrouver la bonne
nuance entre la couleur du fond de la décal et celle de la voiture)
Andruet, Critérium des Cévennes 1971 (annoncée comme étant celle de
Darniche...)
Et pour finir, une image extrait de l'ancien site de CBCom illustrant un de ses
kits:
12- La grosse cavalerie
=> Retour table des matières
A la fin des années 90, les industriels vont se lancer dans la bagarre.
Il faut dire que, parallèlement à des miniaturistes tels que Norev, Solido,
Majorette ou Burago, on a vu dans le courant dans les années 80/90 émerger des
marques dont l’objectif était de proposer non plus des jouets mais des modèles
réduits de plus en plus fidèles.
Ainsi s’est ouvert l’aire des Vitesse, Minichamps, Bang, Brumm, Onyx, Quartzo
et autres consorts. Si pour certains la qualité n’était pas forcément au
rendez-vous (par pudeur, nous ne les citerons pas ici…), d’autres se sont
rapidement imposés comme des références incontournables. Leurs reproductions
valaient voir dépassaient un niveau de qualité et de finesse généralement
réservé au domaine du kit.
Au milieu des années 90, l’industriel portugais Trofeu va s’imposer comme le
spécialiste du rallye, reprenant ainsi le flambeau de Vitesse.
Ces miniatures sont d’un très haut niveau de finition et souvent sans reproche.
En 1998, il sort sa première version, la 1300G en trois couleurs différentes.
Son interprétation de la A110 est quasiment sans défaut. La ligne est très bien
rendue et les détails sont très fin, à l’image des essuie-glace en
photodécoupe.
Ce sera le début d’une très longue série, puisqu’en 10 ans c’est plus de
cinquante versions différentes qui seront proposées.
A partir de 1999, c’est au tour des versions ailes pagode d’être traitées.
Je ne vais pas toutes les énumérer, seulement vous en présenter quelques unes :
Thérier, San Remo 1970; Darniche, Monte Carlo 1972
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Collomb, Le Mans 1968
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Nicolas, Portugal 1971; Thérier, Portugal 1973
|
Il faudra attendre 2006 pour voir apparaître la version ailes bulle. La
première version sera malheureusement ratée au niveau de l’élargisseur d’aile
avant. Le moule sera d’ailleurs repris et le défaut corrigé sur les modèles suivant.
Dans cet ensemble quasiment sans faute, on pourra juste relever un raté sur la
version Défense Mondiale Monte Carlo 1973. Visiblement l’industriel portugais
s’est inspiré de la version restaurée, reconnaissable à ses ailes pagode et au
positionnement de certains stickers.
Si la majorité de sa production concerne des versions usines, Trofeu va
produire à l’initiative de l’importateur Cofradis plusieurs versions
spécifiques de rallymen français, toujours avec le même niveau de fidélité.
Ci dessous celles de Hummel, Chamonix 1976; Moss, Monte Carlo 1973; Henry,
Monte Carlo 1975
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Le Tour de Corse sera aussi une bonne source d’inspiration.
Trofeu va d’abord lancer une série baptisée « La Magie de l’Asphalte »,
reproduisant quelques voitures qui se sont illustrées dans l’Ile de Beauté. Si
les versions proposées ont déjà fait l’objet de reproduction par le passé, le
niveau de qualité atteint par Trofeu en justifie l’intérêt.
On en profitera pour noter la réactivité de l’équipe portugaise : les premières
photos de sa reproduction de la voiture de Larousse en Corse en 1974 montraient
des jantes non conformes. Une fois alertée, Trofeu a immédiatement repris tous
les modèles déjà fabriqués pour les modifier et remettre des jantes conformes
À partir de 2008, il va réaliser à la demande du club MiniTdC une série de
coffrets en diffusions restreintes. Les versions, toutes inédites, sont
choisies par le Club, sur la base de l’importante iconographie récoltée sur le
sujet. Quelques unes de ces reproductions seront d’ailleurs commercialisées
ensuite par le biais de Cofradis.
Voici les 4 premiers coffrets du Club MiniTdC (le 5eme étant en cours
d'acheminement)
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De même, Trofeu réalisera pour le compte de la boutique allemande Scala43 deux
versions de la A110 Jagermeister, utilisée par Bohnhorst en course de cote en
1973.
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Source : ebay
Minichamps se lance à son tour l’année suivante.
Il propose en 1999 dans un premier temps un modèle 1300 de 1976 en orange, qui
sera ensuite déclinée en version Gendarmerie.
Curieusement, Minichamps ne proposera jamais de version compétition.
Cette miniature n’est pas ratée, mais pas franchement réussie non plus. Les
détails sont corrects mais la ligne générale moins bien rendue que par Trofeu
avec notamment une baie de pare brise à la découpe trop rondouillarde.
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Source : nico1971
En 2002, Universal Hobbies lance sa série Légende dans laquelle figure une A110
rouge.
Le moule fait très étrangement penser à celui de la Minichamps : même aspect
général, même gravure sous châssis,…
Bizarre, j’ai dit bizarre ? Comme c’est bizarre…
Le modèle reproduit est une 1300, postérieure à 1976, reconnaissable à son
absence de baguette latérale et les boutons poussoirs d’ouverture de porte.
Elle sera disponibles en plusieurs couleurs coloris, puis à partir de 2004 en
version Gendarmerie.
On la retrouvera aussi vendu dans le réseau Renault Boutique, d’abord en rouge
puis en jaune.
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Source : ebay
Les modèles proposés par Universal Hobbies sous la gamme Légendes sont en
grande partie repris de la collection proposée par DelPrado à partir de 2001.
13- Les séries presses
=> Retour table des matières
En effet, depuis 1999 est apparu dans le domaine de la miniature un nouveau
phénomène initié en France par Hachette, celui des collections dite de presse.
Les miniatures sont maintenant disponibles chez les marchands de journaux, à un
prix très compétitif (de l’ordre de 10€).
Bien entendu, la berlinette va figurer à de multiples reprises dans ces séries.
A tout seigneur, tout honneur, c’est encore une fois la Solido qui ouvre le
bal. Elle apparaît au numéro 7 de la collection Hachette « Un Siècle d’Automobile
». Il s’agit d’une simple version civile bleu métallisée telle qu’on peut alors
la trouver dans les rayons jouet des supermarchés, mais accompagnée d’un boite
en carton reprenant le graphisme des boites Solido des années 1960.
Le châssis fait apparaître le n°7, numéro d’ordre dans la série.
Début 2000, DelPrado lance sa collection Car Collection citée précédemment.
La A110 y figure au numéro 8. Elle reproduit une 1300 de 1976, caractérisée par
son absence de baguettes latérales, ses poignées de porte à bouton poussoir et
sa plaque d’immatriculation droite.
La miniature est d’origine Universal Hobbies comme précisé ci-dessus, comme les
autres miniatures de cette collection qu’on retrouvera dans la série Légendes.
Je laisse à chacun le soin d'apprécier les différences avec les modèles
précédemment cités...
En 2001, Altaya lance à son tour une collection sur les voitures de
compétitions : « 100 ans de Sport Automobile », sur la base de modèles
fabriqués par IXO.
Cette collection a fait l’objet d’un lancement en test en septembre 2000 pour
valider l’intérêt du public. A cette époque, IXO ne disposant pas encore de
moule correspondant dans sa gamme a fait appel à Trofeu pour lui fournir les
exemplaires nécessaires.
La berlinette y figure dés le numéro 2 et c’est la version utilisée avec succès
par Andruet et Biche au Monte Carlo 1973 qui est choisie.
La ligne générale est très bien rendue et, malgré des détails visiblement
simplifiés pour baisser les coûts de production tels que les essuie-glaces
moulés dans le pare-brise, IXO produit une bonne reproduction de la berlinette
en version ailes pagodes.
Le moule sera ensuite utilisé dans la collection « Voitures de Rallye », en
version Portugal 1973. On retrouvera ces deux modèles dans les autres éditions
européennes de ces collections.
Voici cote à cote, la toute première, en version Monte Carlo 1973, et le cadeau
offert aux abonnés de la série "Voiture de Rallye", la victorieuse en
1971 (malheureusement fausse au niveau des ailes)
Les espagnols auront droit à deux versions complètement spécifiques.
La collection espagnole « Nuestro Campeones de Rallies » proposera celle
reproduisant la voiture utilisée par Lucas Sainz au rallye RACE de 1974.
Ce modèle sera curieusement annoncé comme Renault Alpine 1440 1971.
Source : ebay
Par ailleurs, la voiture victorieuse au San Remo 73 aux mains de Thérier sera
proposée comme numéro 34 d’une série espagnole sur les voitures de rallye,
disponible uniquement en vente par correspondance.
Curieusement, le bleu de cette dernière version est métallisé, alors qu’il
devrait être bleu caddy.
Image circulant sur le net, auteur inconnu
La berlinette à ailes pagode apparaît ensuite en mai 2009 dans la collection «
Champions Français de Rallye ». Pour cette dernière version, quelques
accessoires ont été modifiés pour prendre en compte les spécificités du proto
3430GY76 utilisé par Darniche au rallye Neiges et Glaces 1972.
La réalisation de ces détails n’est pas forcément heureuse, la position du
spoiler de type lame étant aléatoire en fonction de l’exemplaire acheté. Les
aléas de la production extrême-orientale…
Autre détail, les phares additionnels ne sont plus rapportés mais simplement
peints.
En fait, le moule a été modifié : la pièce en plastique chromé faisant office
de phare est supprimée et l’orifice bouché.
En juin 2010, une nouvelle version apparaît dans la collection « Monte Carlo »,
celle de l’Ecurie Aspetogyl, utilisée par la britannique Pat Moss en 1972.
Un deuxième moule sera créé 2006, reproduisant cette fois la version à ailes
standards.
Ce modèle sera d’abord utilisé en mai 2006 pour une version civile, la 1600S de
1973, dans la collection « Nos Chères Voitures d’Antan ».
Les lignes sont très fidèlement reproduit et les détails correctes, quoique un
peu simplifié dans certains cas, comme les essuie-glaces gravés sur les vitres.
Nous avons là néanmoins une bonne reproduction de la berlinette.
Encore une fois, on retrouvera cette version civile dans la version espagnole
de cette collection mais avec quelques variantes : la voiture est jaune et le
pare choc arrière est en deux parties.
Viendront ensuite les versions compétitions.
La première sera la version victorieuse au Monte Carlo 1971, aux mains de Ove
Anderson, qui sera proposé fin 2007 comme numéro 48 de la série « Rallye de
Monte Carlo ».
On notera que ce modèle est complètement différent de celui proposé en 2005
comme cadeau aux abonnés de la série « Voitures de Rallye ». En effet, cette
dernière semble provenir d’un moule intermédiaire dont les ailes ne sont pas
exactes et sur laquelle il manque entre autre les baguettes latérales et de
capot.
Ayant été informé de ces erreurs, IXO a fait les modifications nécessaires pour
nous restituer cette fois une voiture conforme.
Mi 2009, une nouvelle version sera proposée dans la collection « Monstres
Sacrés de l’Endurance ». La présence de la berlinette dans cette collection est
pour le moins surprenante puisqu’on ne peut pas dire que le circuit et encore
moins l’endurance étaient ses terrains de prédilection.
D’ailleurs seules trois berlinettes se sont risquées dans la Sarthe, deux en
1968 dont celle de Nusbaumer proposée comme numéro 64 de cette série, et une en
1971 qui n’aura même pas franchi le cap des essais.
Fin juillet 2010, un troisième moule fait son apparition. Il s’agit cette fois
d’une version à ailes bulle.
La première reproduction est celle de la voiture avec laquelle Jacques Henry a
décroché le titre de Champion de France 1974.
On retrouve les qualités et les défauts habituels de la Ixo : une ligne bien
rendue, mais des détails un peu sommaire.
Son principal défaut réside dans le profil de l’aile avant, qui est trop proche
de la découpe de portière.
Plus grave sur la version reproduite : le bleu est métallisé, alors que la
machine de Jacques Henry était bleu caddy.
Décidément, Ixo est fâché avec cette couleur pour ses séries presses.
En 2005, M6 se lance à son tour dans le domaine de la miniature presse.
La collection Renault apparaît début 2005 et est composée de modèles fournis
par Universal Hobbies ou par Norev.
La A110, numéro 9 de cette collection, est produite par UH. Le moule est
complètement nouveau et n’a plus rien à voir avec le celui utilisé par
DelPrado.
Les lignes sont maintenant correctes et équilibrées et la mettent au même
niveau qu’une Trofeu ou une Ixo. Par contre, les détails restent inspirés par
les contraintes budgétaires des séries presse. Il n’est en effet ici pas
question d’essuie-glace en photodécoupe.
Et pour conclure ce chapitre, ci-dessous, les différents moules utilisés en
presse pour les versions civiles avec, de droite à gauche:
La Solido, la
DelPrado (UH premier moule), la IXO, la UH deuxième moule et la Eligor
14- LA collection
=> Retour table des matières
En 2007, sort enfin la collection que tout le monde attendait : Alpine et
Renault Sportives.
Cette collection éditée par Hachette et fournie par Eligor va faire côtoyer le
pire et le meilleur en proposant d’un coté des véhicules complètement inédits,
de l’autre de multiples variantes ne tenant pas toujours compte des différences
entre les modèles.
Le numéro 1 sera la A110 victorieuse au Tour de Corse 1969 avec Andruet. Elle
n’est d’ailleurs pas produite par Eligor mais provient du deuxième moule de UH.
Elle va donner la teneur de la collection : une miniature fidèle en ligne,
reproduisant une version intéressante mais avec de nombreux détails imparfaits.
Pour celle là, ça sera le pare choc arrière en une seule partie, un silencieux
d’échappement disproportionné, des décals pas forcément dans le bon sens et des
flaps d’aile arrière absents.
La série proposera au final 26 versions de la berlinette, déclinées
essentiellement autour de deux moules différents : une version à ailes standard
en 2 ou 4 phares et une en configuration Gr4 avec ailes pagodes.
Ci dessous le premier numéro, entouré, de gauche à droite par les numéros 19
(Lyon Charbonnières 1968, n°147, Andruet), 13 (Coupe des Alpes 71, n°22,
Vinatier), 71 (Cévennes 69, n°119, Depailler) et 52 (Lyon Charbonnières 70,
n°17, Andruet)
Le numéro 55 (Rallye de l'AGACI 1963, Cheinisse)
Les numéros 15 (Chamonix 73, n°51, Saby), 7 (Ecurie Aspetogyl) et 75 (Tour Auto
75, n°165)
Les versions civiles
:
A deux phares :
numéro 24 (la 110 de 1963) et 42 (Dinalpin 1967)
A quatre phares :
Les numéros 49 (V85 de 1970), 63 (1300G de 1970), 39 (la dernière des A110, la
1600SX Verte) et 78 (1600SC de 1974)
Le souci de rentabilité des moules conduira malheureusement à de nombreuses
approximations.
Les versions ailes pagodes reprendront d’ailleurs toujours les caractéristiques
de la première version proposée avec notamment les carters de protections avant
et arrière et les baguettes latérales.
Thérier dans ses œuvres à l'Acropole 1973 (n° 1, 22eme numéro de la série) et
au Tour de France 1972 (n°97, le 61eme numéro)
Les numéros 67 (San Remo 73, n°8, Nicolas) et 59 (Bandama 74, n°44, Pescarolo)
Je n'ai volontairement pas présenté certains modèles, trop faux pour figurer
sans modification dans une vitrine.
Ainsi le numéro 72 (Route du Nord 1970) est d'une couleur fantaisiste, et le
numéro 73 (San Remo 70) ne soutient absolument pas la comparaison avec son
homologue de chez Trofeu : les numéros de courses sont ceux de Thérier mais le
reste de la déco correspond à celle de Vinatier...
Quant au numéro 69, la berlinette FASA, il est vraiment dommage qu'elle nous ai
été proposée bicolore.
Deux versions feront néanmoins appel avec bonheur à des moules différents : la
Turbo des Cévennes 1972 et la 16S, d’ailleurs reproduite dans sa configuration
actuelle, badgée Renault Histoire et Collection.
Ce sera d’ailleurs une autre caractéristique de cette collection, dont bon
nombre de reproduction seront en fait inspirées de modèles restaurés.
Rapidement, la boutique Rallye Miniature va proposer les additifs qui
permettront de compléter et améliorer les modèles proposés, remettant ainsi les
voitures sorties de musée dans leur configuration d’époque.
Et pour conclure, le numéro 17, heureux gendarmes...
15- Du kiosque à la boutique
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A partir de cette période, le domaine des miniatures presses et celui des
industriels vont devenir étroitement imbriqués. Le potentiel de volume
représenté par la diffusion dans les kiosques de presse va permettre aux
industriels de créer de nouveaux moules plus rapidement rentabilisés, et
ensuite décliner des versions plus détaillées pour le circuit traditionnel, dit
« boutique ».
Mais seuls IXO et Eligor vont réellement appliquer ce principe pour la
berlinette et proposer une diffusion en boutique, UH se limitant à
approvisionner Renault pour sa gamme Renault Boutique (ou Renault
Merchandising, suivant les appellations).
Le deuxième moule UH va figurer dans deux coffrets commémoratifs : l’un
regroupant une 1600S civile et une 1800Gr4 provenant de Ixo, et l’autre
célébrant les 50 ans de la marque Alpine où elle côtoie cette fois une A106
Norev, au pied d’une évocation des falaises de Dieppe.
Concernant le premier coffret, il semblerait que les premières versions
commercialisées à partir de l’automne 2003 étaient réalisées avec une A110
civile provenant du premier moule UH. C’est en tout cas ce que laissent
supposer les photos des catalogues de cette période.
Ci dessous le coffret commémoratif du titre de Champion du Monde des Rallies
1973
La version Tour de Corse 1973 en détail
Source : Nico87
Ixo va aussi approvisionner le catalogue Renault Merchandising.
En plus de la 1800Gr4 cité ci-dessus, on verra ainsi apparaitre une A110 1300
blanche à parement rouge, puis un coffret regroupant la A110 de Vinatier à la
Coupe des Alpes 1968, accompagné d’une Estafette et de sa remorque.
Source : ebay
IXO va proposer dans ses différentes gammes disponibles en boutique les
versions Monte Carlo et Portugal 1973 précédemment vues en kiosque, d’ailleurs
sans modification.
A ces deux versions, viendra s’ajouter fin 2009 la reproduction de la machine
utilisée par Therier au San Remo 1973. Si la couleur a bien été modifiée par
rapport à celle diffusée en Espagne, les jantes ne sont malheureusement pas
conformes puisqu’elle est équipée de jantes 4 branches Gotti 073A,
incompatibles avec les moyeux 3 écrous de la vraie.
Eligor va profiter de ses modèles presses pour enrichir son catalogue avec des
modèles inédits.
Les moules vont ainsi être utilisés pour proposer une étonnante version « essai
d’éclairage des phares A310 », puis celle utilisée par Thérier en Suède 1973.
Cette dernière est malheureusement fausse puisque le normand disposait cette
année là une caisse à ailes type 72 et non pagodes.
Viendra ensuite, sur la base du superbe modèle 16S, une reproduction de la A110
utilisée en rallycross en 1975 par le Team Vialle.
Nuremberg aura été l’occasion de voir apparaître au catalogue Solido 2010 une
version de route. Ce modèle semble provenir du moule Eligor.
Nous allons donc suivre avec attention les sorties futures.
FG ajout 12/2010, le transkit MF creation monté sur une Eligor s"adapte d'une façon identique sur la version Solido !
16- Les trouvailles du net, et autres bizarreries
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Le net est aussi une source d’information permettant de mettre à jour ou de
compléter les infos sur certaines productions à la diffusion confidentielle, ou
exotique.
Le principe du surmoulage permettra à quelques artisans de proposer à moindre
frais des versions exotiques.
Généralement leur diffusion est très confidentielle et leur existence n’est
souvent révélée que par un passage sur ebay.
J’ai ainsi pu noter les modèles suivants :
En octobre 2004, je vois ainsi passer la première reproduction connue de la
Jagermeister. Principe classique : une caisse aux ailes élargies, une planche
de décals et 4 roues avec des jantes tournées et insert photodécoupé.
Source : ebay
En mars 2007, c’est au tour d’une monstrueuse Groupe 5. La coque fait penser à
la machine utilisée par le lorrain Grimaldi en course de cote et était proposée
à l’époque avec une Solido destinée à être cannibalisée.
Source : ebay
En avril 2007, j’ai aussi repéré une A110 en maquette plastique, au 45eme,
provenant visiblement du Japon.
Source : ebay
Heureux japonais ! Je rêve encore d’une A110 Heller au 43eme. Nous aurions eu
là une base de transformation idéale.
Depuis, les miniatures « presse » sont arrivées et nous offrent de bonnes bases
de transformations.
Ci-dessous quelques exemples de ce qu’on peut faire :
De gauche à droite, la 16S à l’époque où Maitre Poulain courrait avec en course
de côte (base Eligor-Hachette), la Jagermeister (une planche de décals Carpena
sur une base Ixo-Altaya), le spider de Albisson (base DelPrado et décals
MiniRacing)
J’ai par ailleurs repéré à plusieurs reprises une 1600SC cabriolet, différente
de la Provence Moulage. Le couvre-capote commence tout de suite après les
sièges avant et recouvre complètement les habituellement symboliques places
arrières. La miniature est finement reproduite mais les roues, à jantes 4
branches, semblent disproportionnées.
Je n’ai pour cette miniature pas d’identification fiable. La seule indication
que j’ai trouvé sur un site serait comme producteur ou diffuseur la marque
Miniéra.
FG ajout 12/2010, photo du modèle décrit, il s'agit d'un artisan du coté de Thorens (en haute savoie) qui réalise ces modèles assez fragiles car réalisés en résine polyester. Base solido modification personnelle.
Je penche plutôt pour la A110 Cabriolet de CBCom, mais je n’en ai pas encore la
confirmation.
La A110 aura aussi inspiré certains artisans en marge du monde de l’automobile,
comme les Etains de Poligny par exemple.
Les bonnes choses ont une fin. Nous voici au bout de l’histoire.
De toute l’histoire ?
Non, car une petite ballerine bleue résiste encore et toujours, et de nombreux
artisans vont nous proposer dans les prochains mois de nouveaux modèles et de
nouvelles variantes.
C’est donc un peu une histoire sans fin.
J’ai essayé à travers ces quelques chapitres de retracer l’histoire de la A110
au 43eme.
A travers les 340 versions et modèles recensés à ce jour, c’est en fait aussi
un peu l’histoire de notre passion commune : les miniatures, que l’on a vu
aller des premières reproductions par les « historiques », pas toujours
fidèles, au traitement de masse asiatique de ces dernières années, en passant
par le foisonnement d’artisans passionnés et géniaux chacun à leur manière.
Et pour finir, un petit clin d’œil à celle par qui tout a commencé, toujours
fidèle dans ma vitrine, malgré les outrages du temps et des cours de récré :
Voila.
J’espère vous avoir intéressé au long de ces 16 chapitres.
Pour en mener à bien la rédaction, je me suis majoritairement servi de ma
mémoire en m’appuyant sur ma documentation personnelle, ayant eu la chance de
suivre cette histoire en direct.
Certains d’entre vous m’ont apporté leur concours pour compléter ou préciser
certains détails, je voudrais les en remercier (je vais essayer de ne pas le
faire style Cérémonie des Césars…)
Un grand merci à Enzo, à rog551, à Bernard de Ixo, à Thierry Falsetti, à Gilles
Valerian, à JPS, à fafa423, à Loïc de MiniTdC, et à ua110, mon frère de pseudo
italien, pour les compléments d’info,
A miragex, nico1971, nico87 (des Petites Renault), ymerpa, reghiu, F Gaveau du
BAC2S, pour le prêt des photos,
A ma Manou, qui sans le savoir a déclenché il y a maintenant 40 ans une passion
toujours vivace,
A Machin, le compagnon des délires de la première heure,
A Moumoune, bien sur, qui supporte mon envahissante passion au quotidien.
Bon, finalement,je n'ai pas pu m'empeché de la faire "Cérémonie des
César"...
Allez, Bonne route à tous
A très bientôt
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